Emilio López-Menchero
EMILIO LÓPEZ-MENCHERO
Né en 1960 à Mol, Belgique, vit et travaille à Bruxelles.
Trying to be Che, 2001
Photographie faisant partie de la série “Trying to be…» réalisée pour l’intervention urbaine à Tilburg «CHE» dans le cadre de l’exposition “Silhouettes ‘n shadows”, organisée par la Fundament Foundation. Concept & performance : Emilio López-Menchero.
Trying to be Frida, 2005
Photographie faisant partie de la série “Trying to be…» montrée à l’exposition “Mise en doute N°6”, à Bruxelles. Concept & performance : Emilio López-Menchero.
Costume : Cathy Wilkinson.
Trying to be Yuri Gagarine, 2015
Photographie faisant partie de la série “Trying to be…”. Concept & performance : Emilio López-Menchero. Costume et maquillage : Marie Christine Tossens.
À la fois peintre, performeur, sculpteur et artiste sonore, Emilio López-Menchero n’a de cesse de décortiquer les codes de notre société avec un intérêt particulier pour le rapport entre le corps et l’identité. Ce rapport à l’identité on le retrouve dans sa série « Trying to be » initiée dès 2000. Dans cette série de photographies et de vidéo-performances, il tente d’incarner des personnages mythiques, dont des artistes pour lesquels il porte un intérêt particulier (Honoré de Balzac, Frida Kahlo, André Cadere…), mais également des figures historiques (Yuri Gagarine, le Che…), controversées ou ambiguës tels le terroriste Carlos ou Marc Dutroux. Ces incarnations se basent sur des archives photographiques pour lesquelles le travestissement nécessite une démarche introspective aidant l’artiste à composer sa propre identité.
C’est ainsi que, pour incarner l’artiste mexicaine Frida Kahlo, il ne choisit pas un des autoportraits de l’artiste, mais une photographie de Nickolas Muray, «Frida on White Bench», de 1938, un portrait frontal, une mise en scène. C’est ce manifeste politique et culturel qui intéresse l’artiste; l’intime, l’artistique, le politique transfigurent Frida.
Transformiste un brin excentrique, Emilio Lopez-Menchero, tout en changeant d’identité, trouve la sienne.
Jean-Michel Botquin
