Marie Van Elder

MARIE VAN ELDER
Née en 1965. Vit et travaille entre Bruxelles et la Californie du Nord.

Ode à la souche, 2020 – en cours

Installation multiple in situ. 206 pièces de 15 x 15 cm. Techniques mixtes sur papier (graphite, encre de chine, aquarelle, gouache, pastels gras, monotype, collage, fil, thé, café, papier trouvé, charbon de bois etc…), 2 sculptures en terre noire et peinture noire, dimensions variables.

De son atelier en bordure de forêt peuplée de conifères géants et de souches anciennes sur la côte sauvage de Californie du Nord, Marie Van Elder propose une réflexion sur l’environnement et le changement climatique qui attire l’attention sur notre fragilité et celle de la planète.

Commencée durant l’isolation forcée du Covid en mars 2020 et ses promenades contemplatives en solitaire, la série de ses dessins intimistes présente chaque jour une souche à la forme érigée, décomposée, rayée, perforée, grattée, collée, érodée, dont le motif symbolique, telle la meule de foin de Monet, s’estompe dans le processus créatif.

Revisité en boucle, le “monticule sylvestre”, dans sa noireté (de deuil, brûlure, obscurité, rébellion, austérité, féminité, noblesse…) devient le réceptacle de l’effervescence d’un moment de vie et une métaphore de l’intérieur humain et ses blessures antérieures…

Dans cette série présentée pour la première fois en installation multiple à la Maison des Arts, la souche se multiplie en forêt interminable, aux connexions visibles et moins visibles, telle un lignée familiale (ou universelle) offrant en son ancrage (quasi) indestructible, un havre de vie nouvelle, une bouée de sauvetage, une planche de salut, une proposition existentielle énigmatique, une référence temporelle, et surtout un modeste rituel esthétique, source de réconfort à l’artiste et à celui qui regarde.

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